On parle beaucoup de la charge mentale, surtout depuis 2017, au moment de la sortie de la BD d’Emma qui s’intitule : “Il fallait demander”.

Mais la charge mentale existe depuis des générations et des générations.

La notion de charge mentale des managers ( par opposition à la charge physique de certains postes dans les usines)  a été évoquée dans les années 70 et un parallèle a été fait, en 1984, avec la charge domestique que les femmes avaient a supporter à la maison. Mais cela n’a pas soulevé les foules, et c’est très vite passé sous silence au profit du burn-out!

La BD d’Emma

Depuis 2017, on en parle beaucoup plus, même si en 2014, j’avais trouvé un article sur “le parent par défaut” qui mettait en lumière le poids qui reposait sur l’un des parents pour tout ce qui concernait les enfants, l’éducation, la santé … mais qu’est-ce que c’est exactement la charge mentale ?

La charge mentale au travail est définie comme suit : « l’ensemble des opérations mentales effectuées par un travailleur lors de son activité professionnelle, effort de concentration, de compréhension, d’adaptation, d’attention et de minutie, d’accomplissement de tâches, de traitement d’informations, mais aussi de pressions psychologiques liées aux exigences de qualité, de rapidité, de délai, l’obéissance aux ordres de la hiérarchie et la gestion des relations entre collègues. Lesquels génère une contrainte psychique de charge mentale cumulative tout au long de la vie professionnelle.”

Monique Hailcaut, sociologue, donne cette définition en 1984 de la charge mentale domestique : ” la charge mentale de la journée redoublée est lourde d’une tension constante, pour ajuster des temporalités et des espaces différents”

Donc, je combinerais tout ceci pour donner cette définition : ” La charge mentale des femmes, c’est l’ensemble des opérations mentales effectuées par la femme de par ses activités familiale et professionnelle. C’est l’enchevêtrement de toutes ses pensées, en provenance des différentes sphères de vie, comme une grande toile d’araignée, qui provoque une tension constante et incessante, et ce sans rémunération et sans reconnaissance.  Les efforts de concentration, de compréhension, d’adaptation, d’attention et de minutie, mais aussi d’accomplissement de tâches, de traitement d’informations. Sans oublier de pressions psychologiques liées aux exigences de qualité, de rapidité, de délai, l’obéissance aux ordres de la famille et la gestion des relations entre tous pour la bonne marche de la famille. “

Il y a dans cette définition, trois notions importantes qui sont au déclenchement de la charge mentale  :

  • L’enchevêtrement des différentes sphères de vie et des pensées qui s’y rapportent : pas de séparation entre les sphères professionnelles et personnelles ou familiales. Les pensées relatives à la vie familiale surgissent alors que l’on est occupée à la réalisation d’autre chose (ex : « Il ne faut surtout pas que j’oublie d’acheter du gruyère en rentrant, et que je remplisse le document sur le site des plaintes de vacances parce que c’est le dernier jour. Haaaa et demain je n’aurai pas le temps d’aller chercher le cadeau pour l’anniversaire de Françoise donc je dois y aller sur le retour  …. » Tout ça en étant occupé dans les tableaux Excel qu’il faut rendre dans une heure). Cela entrave les pensées,  ralentit et provoque une diminution de l’efficacité. Sur le long terme, cela entraînera une diminution de l’estime de soi qui est une porte d’entrée pour la charge mentale.
  • La non-reconnaissance : l’ensemble des tâches et des pensées nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de la maison, le bien-être de tous est non rémunéré, non reconnu, et non valorisé. Ce travail, long et pénible, nécessite certains sacrifices non reconnu eux non plus. Cela entraîne fatigue, frustration, épuisement conduisant à la diminution de l’estime de soi. Cela représente donc un terrain fertile pour la charge mentale.
  • Les pensées qui tournent en boucle : Le caractère incessant et constant de toutes ces pensées. Elles ne s’arrêtent jamais. C’est l’un des facteurs. Cette charge mentale qui ne permet aucune pause, ne permet aucun stop et donc provoque fatigue, épuisement et diminution de l’estime de soi. C’est à nouveau la porte ouverte pour la charge mentale.

Supprimer totalement cette charge mentale, à l’heure actuelle ce n’est pas envisageable, mais par contre, il est tout à fait possible de l’alléger.

Mais de quelle manière ?

En travaillant sur les facteurs externes (l’équilibre, le partage, la communication, ….) et les facteurs internes (estime de soi, perfectionnisme, …)

Il existe un tas de techniques et d’outils très utiles pour aider à soulager le poids de cette charge mentale typiquement féminine, pour rendre le quotidien plus serein.

Je vous ai préparé un petit jeu gratuit, à faire en couple, pour tester le poids de votre charge mentale.
Je vous invite à
vous inscrire ici 

À très bientôt,

Ann, La Psy du Logis